Dragage – Méthodes et soltions

.                                  Envahissement des milieux aquatiques en eau douce 

L’entretien des lacs, des étangs, des plans d’eau, des haltes nautiques qui sont souvent envahis par des plantes aquatiques dont certaines très invasives posent de graves problèmes aux autorités en charge de les maintenir en l’état afin que les utilisateurs, pêcheurs, plaisanciers, vacanciers etc ….. soient en sécurité quand ils s’adonnent à leurs activités. 

Les plus envahissantes comme la Jussie, l’Elodéa Canadensis ou sa cousine l’Egéria Densa sont très oxygénantes et phytéopuratrices d’adaptant très facilement à toutes les conditions, elles ont une croissance rapide car elles s’enracinent dans les sols vaseux.

                

 Deux solutions peuvent être utilisées pour éradiquer ces plantes.

Il faut les détruire soit en les arrachant ou les traiter avec certains produits qui ne doivent pas altérer la faune et la flore. L’arrachage est souvent difficile  car il faut le matériel approprié  et surtout les hommes qui doivent travailler dans de mauvaises conditions. Une autre méthode est maintenant le plus souvent employée celle d’utiliser  un traitement biologique activant  la microfaune bactérienne endogène visant à minéraliser la matière organique dont se servent ces plantes pour se développer.

Il faut savoir que l’emploi de ces produits n’a aucune action directe les plantes aquatiques qui prennent racines

dans les  sols sableux souvent vaseux, c’est donc ces derniers qu’il faut traiter si on veut empêcher la prolifération des plantes réduisant ainsi l’envasement et rétablir l’équilibre écologique.

                                                                              

Le produit le plus employé est le Nautex appelé également « craie cocolithique » (du grec kokkoc), « carbonate de calcium » ou  « chaux ou craie de champagne ». 

Si on traite les lieux régulièrement par épandage,  il est certain que ces algues  auront  beaucoup moins de nutriments disponibles pour se développer,  elles  auront tendance à régresser.  

Le Nautex est un produit minéral 100 % naturel d’origine sédimentaire vieux de 60 millions d’années composé de carbonate de calcium (CAC03) à structure douce par sa microstructure particulière créant une activité biologique très forte. Il est recommandé de répéter les traitements de Nautex deux fois par saison pour favoriser l’effet du produit et l’utilisation d un émulseur ou d’un oxygénateur suivant  la profondeur et de la taille  à traiter est conseillé. Ainsi par son action mécanique,  le taux d’oxygène dissous augmentera et favorisera l’activité de la microfaune bactérienne aérobie responsable de la diminution de la vase. Pour peaufiner le traitement il faut envisager une autre action complémentaire avec  l’apport du Bactovase Aquifond, composée des bactéries ultra puissantes qui vont se charger de digérer, dégrader et de floculer la majeure partie des matières  organiques en suspension dans l’eau créant ainsi un support favorable permettant de réduire entre 50 et 90 % les matières à traiter en sol.

Par contre l‘emploi du Nautex  va également jouer plusieurs rôles : régulation du PH (Potentiel Hydrogène qui représente la mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’une solution ou d’un milieu), l’amélioration de la teneur en oxygène dissous mais disponible pour la faune, la transparence de l’eau, l’augmentation de la diversité phytoplanctonique permettant surtout  le développement des bactéries aérobies qui peuvent facilement se développer et décomposer les couches fangeuses. Par contre pour traiter certaines algues filamenteuses, il faut employer des algicides liquides.

Ce qu’il faut savoir et c’est une des raisons de la prolifération des plantes et des algues aquatiques, c’est la mise à l’eau des bateaux extérieurs qui en sont pour une bonne partie les vecteurs.       

Le Nautex est un produit qui à bon dosage est inoffensif et n’a aucun impact pour les poissons et les huitres, il élimine même les hydrocarbures composé exclusivement des atomes de carbone et d’hydrogène.

Un exemple de l’emploi du Nautex, c’est la commune de Casteljaloux qui a recours depuis plus de 20 ans aux prestations de la société des Travaux Aquatiques du Sud Ouest (TASO) en charge de réhabiliter et de stabiliser en France certains milieux aquatiques par épandage. Cette méthode a résolue la question de la turbidité de l’eau de son lac de Clarens permettant de l’ouvrir à la baignade.

Comme l’affirme Monsieur Christophe Henriot, DGS de cette mairie : « Au cours de cette longue période, il n’y a eu à déplorer aucun échec, ni aucun incident, c’est la raison pour laquelle Casteljaloux restera fidèle à ce procédé »

En Charente Maritime, le Nautex a été également employé dans des parcs ostréicoles et pour des cressonnières.

La commune de La Teste de Buch gestionnaire de la halte nautique de Cazaux a préféré l’arrachage des plantes invasives par faucardage (coupe sélective de la végétation aquatique) qui a été confié à une société privé après appel d’offres. La prestation est effectuée principalement l’été, les plantes vivaces sont arrachées et évacuées à terre. La solution d’un « Filet Aquascreen »  est un autre procédé intéressant qui mériterait d’être testée,  vendu en rouleaux de 65 mètres carrés au prix d’environ 708 € TTC sans la pose ni les systèmes de lestage mais ayant une garantie de 10 ans.

 La surface de la halte nautique étant de 20 000 mètres carrés, l’investissement serait une opération presque inabordable pour son entretien nécessitant en plus de supprimer les chaines et les pendilles interdisant leur remplacement par des poteaux en arrière des bateaux.  

L’emploi du Nautex n’a pas été à l’ordre du jour pour l’association Cazaux Plaisance lors de son assemblée générale du 8 août 2025 mais simplement évoqué dans des discussions d’après réunion par quelques-uns de ses sociétaires ……………

     Ports et chenaux

L’épineux problème du dragage des ports et l’élimination ou l’utilisation  des boues et des vases empoisonne les villes, les syndicats, les départements qui doivent les traiter. Les techniques traditionnelles de dragages mécaniques et hydrauliques sont généralement employées mais sont extrêmement couteuses presque inabordables par leur cout.                                                                                                                                                                                 Pour pallier à ce constat, une  technologie d’avenir est maintenant proposée pour les chenaux et les ports dont les sédiments sont très organiques celle du Nautex,  une solution d’entretien viable économiquement et écologiquement  car moins traumatisante pour l’environnement.  

La solution du clapage en mer étant abandonné dans notre région alors qu’elle est toujours  utilisée pour désenvasée les ports de La Rochelle et de Saint Jean de Luz, le Nautex peut répondre favorablement à la problématique du dragage car c’est une solution efficace et économiquement viable.                                                    L’emploi  du Nautex réduit et désagrège de manière biologique le niveau et la hauteur des dépôts à enlever tout en augmentant la biomasse microbienne, bloquant les odeurs en floculant les matières en suspension qui descendent dans l’eau en dégradant les matières qui y sont présentes tout en stimulant les microorganismes et en aboutissant  à la revivification du milieu qui est figé par l’accumulation progressive des dépôts qui sont des matières très organiques. 

Si il y a quelques années le Nautex était versé en paquet ce qui pouvait colmater temporairement les sédiments actuellement, la technique a beaucoup évoluée car le produit est aujourd’hui pulvérisé sous forme de lait avec une pression suffisante pour obtenir une dispersion rapide dans la colonne d’eau éliminant ainsi le risque de gros dépôts sur le fond.                                                                                                                                                                                      .              .               Espace portuaire de La Teste de Buch et port central Testerin

Malgré le dernier dragage effectué en 2021, les sédiments se déposant à chaque marée, le port de La Teste de Buch devra à nouveau être dragué lors des prochaines années.

Pourquoi ne pas essayer la solution du Nautex qui retardera un nouveau dragage rapide. Des essais ont eu lieu il y a quelques années dans un secteur de la l’Eyre avec d’excellents résultats. En effet dans une synthèse de la TASO datant de 2006, l’efficacité et l’impact de cette méthode est prouvée dans la lutte contre l’envasement ce qui ferait diminuer la hauteur des vases de plusieurs centimètres.                                                                                                                                                                                            Pour en connaitre le coût, une facture a été proposée  pour traiter 48 hectares qui représentent la surface à draguer du port testerin pour un montant de 194 328 € ce qui est loin des chiffres concernant le dernier dragage du port de La Teste de Buch en 2021 ou le montant des travaux de désenvasement ont été annoncés à plus de 2 millions 500 euros.

Suite à une proposition émanant d’un membre du Conseil d’Administration de l’Association de Défense et de Promotion du Site Ouest (ADPSO) , Claude Vassal, une réponse lui avait été  faite par les services du Syndicat Mixte des Ports du Bassin d’Arcachon (SMPBA) qui  laissant entrevoir qu’un essai pourrait avoir lieu après le feu vert des autorités  en même temps que les travaux de dragage des quatre chenaux du secteur Lapin Blanc / Aiguillon qui ont été effectués en mars 2025. 

Ce projet n’a pas pu être respecté et exécuté car cette solution ne serait pas adaptée pour le Bassin d’Arcachon invoquant les problèmes de pollution et d’environnement que ne manquera pas de soulever la profession ostréicole.

Pourtant cette expérience d’après un cabinet conseil a mis en évidence que l’expérience de l’emploi du Nautex n’a aucun impact sur les huitres mais au contraire qu’elle a une action positive  car elle favorise leur croissance, leur aspect, leur robustesse, leur hausse de poids, leur qualité ce qui est le témoin d’une bonne santé participant ainsi à l’amélioration de l’espèce car il y a moins d’huitres dentelées, sales, friables ne représentant pratiquement aucun défaut  tout en  protégeant et en diminuant aussi dans les poches ostréicoles (sacs en filet de nylon ou sont placées les jeunes huitres de 6 mois) certaines substances gélatineuses et les bactéries rouges.

Affaire à suivre, bien évidement !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                                        

Pour l’ADPSO, le secrétaire Claude Badet. Fait à La Teste de Buch le 3 septembre 2025

 

les plantes invasives

L’Elodéa Canadensis

La Jussie

L’Egéria Densa

Faucardage

Le Nautex

Epandage

Dragage de la canelette et du port testerin

Estuaire de la L’Eyre

Port de La Teste de Buch


Budget Prévisionnel Port de la Teste

194 328 €